Ven 3 février 19h Le temps des Ogres

Lecture-spectacle

Dîner-spectacle : 25€ – Spectacle seul : 10€ (8€ adhérent)
Sur réservation : resto@lamaisondicelle.fr – 09 51 14 59 80

Une fable drôle, impertinente et cruelle sur la folie du pouvoir, avec des enfants soldats, des pauvres, un tyran qui s’ennuie parfois, des culs-de-jatte, des couteaux, des fourchettes, encore des pauvres, un autre tyran qui s’ennuie vraiment, des bombes atomiques, un hachoir à viande, un Fou du Roi, toujours des pauvres, deux comédiens qui s’affrontent à coups de boîtes de conserves… et un balai pour nettoyer les dégâts.

La Maison d’Icelle accueille le duo Violette pour une lecture théâtralisée. Un spectacle engagé aussi drôle que grinçant, qui ne laissera personne indifférent.

Note de l’auteur

Qui sont les Ogres, où sont-ils ?

Débordant d’un désir insatiable de pouvoir et de richesse, l’Ogre des contes de notre enfance a changé d’apparence, et si je l’imagine en chef d’état, en chef religieux, il est devenu celui qui dévore nos libertés.

J’ai imaginé un grand jeu de massacre, une sorte de chamboultout géant où l’on pourrait incendier les effigies des Ogres Pol Pot, Hitler, Staline, Bokassa, Pinochet, Mao, Bachar el-Assad, et tous ceux qui sévissent encore aujourd’hui, comme un exorcisme pour crier sa colère et sa révolte contre les fossoyeurs de la LIBERTÉ, pour exprimer sa tristesse au souvenir de toutes les victimes de la barbarie des hommes.

19 ans de prison pour avoir osé chanter dans sa langue maternelle le kurde. Torturée, violée, assassinée pour avoir manifesté son désir de justice, de liberté et d’égalité. Morts après plusieurs mois de jeûne de protestation contre la répression. 33 ans de prison et 148 coups de fouet pour avoir exprimé son désaccord avec l’obligation de porter le hijab. Morts pour la liberté d’expression. Nasrim Sotoudeh, Daniela Carrasco, Havrin Khalaf, les journalistes de Novaïa Gazeta, Nudem Durak, Ibrahim Gökcek et Helin Bölek, et tous les autres, des enfants, des femmes, des hommes, dans les pogroms d’Europe de l’Est, dans les camps d’extermination nazis, au Rwanda, au Cambodge, en Syrie, en Palestine, quel avenir pour les Kurdes ? Combien reste-t-il d’Indiens sur le continent américain ? Depuis trop longtemps…

Pleurer sur le sort des opprimés, OUI ! Mettre la tristesse, la révolte et la colère au service du rire, c’est encore mieux ! Alors j’ai choisi le rire, le rire cruel. L’humour et la cruauté pour aiguiser notre vigilance et notre sens critique face à la montée des doctrines nationalistes et des intégrismes religieux. Du burlesque dans le tragique, et du tragique dans le burlesque, à la manière de Ionesco, Brecht, Jarry, et tant d’autres qui ont préféré choisir le rire cruel pour parler de la spirale infernale de la folie du pouvoir, et du pouvoir de la folie… du pouvoir.


Taïko Théâtre 23450 Fresselines
www.taikotheatre.com / taikotheatre@gmail.com